Le présent article s'intéresse dans le système du droit international du travail et du droit de l'UE qui se développe au domaine des relations de travail, du temps de travail, du droit anti-discriminatoire, des métiers atypiques, de la notion de travail décent, de la résiliation du contrat de travail par l'employeur, tout comme à l'élimination des pires formes de travail des enfants, à l'interdiction de l'esclavage, du travail forcé et obligatoire. Quelques caractéristiques juridiques communes aux systèmes examinés apparaissent dans leur comparaison. L'une d'entre elles est la convergence de l'évolution des deux systèmes dans les domaines des métiers atypiques et du temps de travail. Cette convergence apparaît clairement, quoique l'éventail des métiers atypiques soit bien plus réduit dans la législation de l'Organisation internationale du travail que dans le droit de l'UE.

D'un autre côté, le niveau des mesures anti-discriminatoires est bien plus grand dans le droit de l'UE que dans les conventions de l'Organisation internationale du travail. La résiliation du contrat de travail à l'initiative de l'employeur est envisagée pour une palette plus large de niveaux matériels et sociaux dans la normalisation de l'Organisation internationale du travail. On constate pour conclure que ce qui différencie la normalisation actuelle de l'Organisation internationale du travail du droit du travail de l'Union européenne en train de se développer, c'est entre autres le caractère plus large, sur un plan matériel comme sur un plan humain, des conventions de l'Organisation internationale du travail.